Archive for ‘Non classé’

10 janvier 2012

Dire et faire – barouH chéamar

BarouH chéamar véhaya haolam.

Béni-soit celui qui a dit et le monde s’est créé.

BarouH Omer véossé.

Béni-soit celui qui dit et fait.

Ces paroles contiennent deux enseignements moraux:

1- faire ce qu’on dit

2- dire ce qu’on fait

Elles contiennent aussi un enseignement des processus de la réalité:

dire, c’est faire, le contenu, et encore plus la forme de ce que l’on dit produisent des effets.

La parole créée et réduit des tensions en l’autre, provoque des craintes et rassure.

La parole crée des réactions physiologiques, des changements dans les battements du coeur et dans la tension artérielle, dans la production d’adrénaline, etc…

Il faut être sensible à ce que nos mots produisent sur autrui.

Il faut être sensible à ce que les mots d’autrui produisent sur nous.

Il faut être sensible au langage qui permet de se mettre d’accord, en produisant du bien.

Essayer de nous rattacher à des paroles qui créent.

En fin de compte Celui qui a parlé et créé le monde est béni, que ceux qui continuent à faire naître des paroles créatrices le soient également.

 

17 août 2011

Judaïsme du foyer ou judaïsme de synagogue? Les bénédictions du matin

Le judaïsme est-il confiné à la synagogue ou accompagne-t-il notre vie quotidienne?
Pour le Talmud et pour Maïmonide (12iem s.), les bénédictions matinales se font au fil des actes du réveil et leur ordre est variable, selon Amram Gaon et son sidour (9iem s.) ces bénédictions se disent selon un ordre fixé. Les sépharades ont l’habitude de suivre l’opinion de Maïmonide, les ashkénazes se rallient quant à eux aux autorités qui prônent la récitation fixe. A qui donner raison? A Maïmonide ou au Talmud ? Aux sefardim ou aux achkenazim ? Faut-il choisir la spontanéité ou la rigueur? L’individuel ou le collectif? Le flexible ou le systématique?

D’après de Talmud, suivi par Maïmonide, les bénédictions du matin accompagnent les actes de notre lever: ouvrir les yeux, s’étirer, faire quelques pas, s’habiller, lacer ses chaussures, tous ces actes sont l’occasion de prononcer des bénédictions, des paroles de bien, de broder de sens l’étoffe de notre quotidien.
Le quotidien est le premier lieu du sens. Nous ne pouvons que donner raison à cette approche. Le spontané, l’individuel, le flexible, jouent dans nos vies une place fondamentale.

Cependant, selon d’autres autorités, ces bénédictions sont dites dans un certain ordre, et appartiennent à la prière collective. Pourquoi? Une fois prédéfinie, la pratique peut se célébrer en commun, donner un sentiment de partage, une beauté particulière. L’habitude tresse un cocon doux dans lequel il est bon de se replonger, comme on aime retrouver nos amis ou les lieux de notre enfance. La constance, le collectif, la fiabilité sont essentiels dans nos vies.
Il faut souligner le fait que l’expérience « occasionnelle », qu’elle soit quotidienne ou hebdomadaire (ou annuelle) de la célébration collective alimente et renforce le sens du quotidien, de chaque minute, du matin au soir, en passant par l’après-midi ערב ובוקר וצהריים. Ainsi, la constance, le collectif, la permanence, jouent un grand rôle stabilisateur pour soutenir notre spontanéité et notre esprit d’aventure et d’entreprise.

La réponse à ce pseudo dilemme ne vous surprendra pas : les deux approches ont raison, et le mieux est de les marier. Premièrement, on peut chercher, dans ce qu’on aime appeler « le rituel du réveil », ce qui se prête à la bénédiction et prononcer les bénédictions adéquates. De façon générale on alimente ainsi notre désir de rester proche du sens de nos vies au fil de notre quotidien. Deuxièmement, à un rythme choisi, on peut venir se ressourcer dans des expériences collectives, qui encouragent et rafraichissent les couleurs de nos pratiques quotidiennes.

23 juillet 2011

écouter vraiment

Un des deux textes fondamentaux de la « prière » juive est le chéma israël: écoute, Israel, l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est un.
A qui cette phrase s’adresse-t-elle? Lorsque nous la prononçons, quel en est le destinataire?
Cette phrase est dite à voix haute. En même temps que nous la prononçons, nous l’écoutons. Qui est le premier à avoir énoncé cette phrase? Qui, aujourd’hui, nous l’adresse?
Savons-nous aussi bien la prononcer, la donner, que l’écouter et la recevoir?

21 juillet 2011

Mesurer les temps

L’office du soir dit de l’Éternel qu’il « échange les temps ».
Nos vies passent à une vitesse incroyable.
Les bénédictions concernant les 5 sens et la nourriture nous font prendre connaissance du passage des heures.
Les trois prières quotidiennes nous font prendre conscience du passage des temps de la journée, matin, après-midi et soir.
Le « chir chel yom », le psaume relatif au jour de la semaine nous fait prendre conscience du passage des jours et de notre position dans la semaine. Il fait le lien entre tous les « dimanches » de nos vies, et entre tous les « lundis » de nos vies, etc…
Le chabbat nous allerte du passage des semaines.
Roch Hodech de celui des mois.
Les bénedictions liées au cycle féminin et à l’immersion au mikvé nous accompagnent dans les changements de nos corps.
Les fêtes nous guident dans la traversée des saisons, et nous rappellent les périodes similaires des années précédentes.
Roch Hachana et Yom Kipour comptent pour nous le passage des années.
Les rites de passage, la circoncision, la bar/ bat Mitsva, le mariage, les temps liés à la maladie, à la convalescence, au deuil de nos proches, nous font prendre conscience du passage de nos vies et de celle de ceux qui nous accompagnent dans ce chemin.
Tous nos rythmes sont accompagnés par des « prières », des textes profond qui leur donnent un nom et un sens, pour que nous restions proches du sens de nos vies.

17 juillet 2011

Vivants aujourd’hui

Le Gabaï Richon lors de la lecture de la Torah dit: « Il aidera et il protégera tous ceux qui se rattachent à lui et dites « amen », Tous, portez grandeur à notre Dieu et donnez votre respect à la torah. Que monte un/unetel/telle fis/fille de Untel et unetelle en tant que premier, béni est celui qui donne la torah à son peuple israël dans sa sainteté ». L’assemblée répond: « et vous, qui vous attachez à l’Éternel votre Dieu, vous êtes tous vivants auhjourd’hui. »
Que signifient ces mots: « vous êtes tous vivants aujourd’hui »? Quelle relation entre « être vivant » et « s’attacher à l’Eternel notre Dieu »? On voit qu’ici, être vivant n’est pas une notion physiologique. Nous sentons-nous vivants? Sommes-nous vivants à nous-mêmes? à nos proches? à un projet qui vaut la peine d’être construit?
L’expression « qui fait vivre les morts » revient souvent dans les textes de « prière » juive. L’idée de résurrection des mort est assez compliquée pour nous, obscure, douteuse. Celle de renaissance des vivants est par contre très proche de nous. Lorsqu’on dit « Tu es bénis toi qui fait revivre les morts », nous pouvons penser à ces fois où nous nous sentions perdus, où nous étions éloignés du sens de nos vies. Dans ces situations, comment retrouver le chemin de la vie?
Nous ne pouvons pas définir/décrire « Dieu ». Mais on peut décider que ce qui nous permet de renaître à nous-mêmes est de l’ordre du divin. C’est ce que fait cette belle « prière » en nous affirmant que ceux qui étudient la Torah, qui s’attache à l’étude du sens de la vie, sont vivant aujourd’hui. Elle nous rappelle également que nous sommes vivants, qu’il est temps d’en prendre/ reprendre conscience, et de donner à cette vérité éphémère toute sa puissance. Bonne journée à tous.

17 juillet 2011

chabbat, construire l’essentiel

Il est parfois difficile de laisser nos soucis de côté pour entrer dans le chabbat. Je pense alors à cette parole de sagesse qu’un ami cher m’a donnée dans un moment difficile: examine les problèmes qui te préoccupent. Seront-il encore d’actualité dans 10 ans? Si ce n’est pas le cas, inutile de les prendre trop au sérieux. Le chabbat était là il y a 3000/2000 ans. Depuis, nous construisons le chabbat de semaine en semaine. Il sera là encore dans 30, 100, 1000 ans. Chaque chabbat, nous construisons cette continuité. A côté de cette vérité, les soucis du moment prennent une autre proportion… Que la valeur intemporelle et le bénéfice personnel de cette journée de paix et de bonheur nous accompagnent toute la semaine.

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15 juillet 2011

pourquoi prier trois fois par jour?

On a parfois une chanson dans la tête et elle nous accompagne toute la journée, tout a l’air différent.
En disant les mots de la prière trois fois par jour, on en ravive la mémoire, ses paroles sont inscrites dans nos coeurs et dans nos actes, en nous couchant et en nous levant….

13 juillet 2011

Traduction de Mi Itnéni

Qui fera de moi un serviteur de Dieu, mon Créateur,
Et m’éloignera des hommes et me rapprochera.

Mon créateur et mon berger, mon âme et mon corps t’appartiennent
Tu comprends le prochain, et tu vois mes pensées,
Mon chemin, mon lieu, et toutes mes routes tu les rend florissantes
Si tu me soutiens, qui pourrait me faire échouer?
Ou si tu m’arrêtes, qui sans ton aide me déliera?

Mes entrailles se sont émues, pour que je sois proche de toi,
pourtant mes os, m’éloignent de toi
que mes chemins s’infléchissent, vers le chemin de tes cercles,
Eternel enseigne-moi, guide-moi dans ta vérité,
peu à peu fais-moi reposer dans le jugement, et ne me déclare pas coupable.

Et dans la douceur, je me reconstitue en accomplissant ta volonté
même si dans la vieillesse, que puis-je souhaiter et que puis-je espérer?
Ma force, je t’en prie, soigne, je t’en prie, car c’est avec toi, ma Force, qu’est la guérison,
au jour où la vieillesse m’arrachera, où ma force m’abandonnera,
ne me rejette pas, mon rocher, et ne me quitte pas.

déprimé et malheureux, je m’assiérai dans l’attente du Moment,
Nu et démuni, j’irai dans la vanité des illusions,
et je suis profané, par le grand nombre de mes fautes et de mes erreurs,
entre toi et moi, la transgression qui m’écartera
et qui me plongeant dans les ténèbres m’empêchera de voir ta lumière

Incline mon coeur à travailler dans le travail de ta royauté
et ma pensée, purifie-la pour connaitre ta divinité
et au moment de ma souffrance, ne retarde pas tes soins,
Mon Dieu, répond-moi, ne te fais pas sentir et répond-moi
acquière moi à nouveau et dit à ton serviteur: me voici.

12 juillet 2011

mi itnéni

Mi Itnéni en pdf ici: – מִי יִתְּנֵנִי עֶבֶד אֱלוֹהַּ

http://www.benyehuda.org/

11 juillet 2011

les téfilines

Les téfilines sont noirs comme l’encre, ils font de nous un livre, ils nous rappellent que nous nous écrivons tous les jours. Ecrivons de belles choses sur nous-mêmes, et rappelons-nous tous les matin de l’importance de ce que nos actes vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis du prochain inscrivent en nous.